1. Quel est le principal angle mort des équipes logistiques lorsqu’elles planifient des tournées pour camions électriques ?
« Le plus grand angle mort, c’est de considérer les camions électriques comme des camions diesel avec une batterie. Ils se concentrent uniquement sur l’autonomie et la recharge, sans comprendre que cela change toute l’organisation logistique. »
- Le problème du manque de données : Sans jumeaux numériques capables de modéliser les performances réelles des camions dans leurs scénarios logistiques spécifiques, les entreprises se basent sur des estimations approximatives. Elles peuvent aussi se baser sur des essais coûteux avec des véhicules réels. Pourtant, simuler les conséquences sur l’autonomie dans des conditions réelles (charge utile, relief, météo, itinéraires multi-arrêts) avant d’investir est essentiel. Mais cela reste rarement pratiqué.
- L’opportunité d’optimisation manquée : Autre angle mort critique, penser que les camions électriques doivent simplement reproduire les opérations diesel existantes. Cela mène à des “quotas d’électrification” trop prudents, qui passent à côté du véritable avantage en coût total de possession (TCO).
En revanche, un véhicule électrique peut rouler plus de 12 heures avec une recharge à mi-journée. Cela améliore considérablement l’utilisation des actifs et réduit le coût par livraison.
2. Pourquoi PTV Logistics a-t-il développé PTV EV Truck Route Planner ? Quelles tendances récentes rendent cet outil indispensable pour les opérateurs de flotte ?
3. Comment l’outil aide-t-il les entreprises à estimer et optimiser le TCO, en tenant compte de la dégradation des batteries, des prix de l’énergie, des infrastructures de recharge et de la consommation énergétique par tournée ?
4. Quel rôle joue la simulation ou la planification de scénarios dans la préparation au déploiement d’une flotte électrique ?
5. Quelles données sont nécessaires pour planifier des tournées pour EV ?
6. Que signifie « optimiser » dans le contexte des véhicules électriques, et comment les planificateurs doivent-ils redéfinir la notion de succès ?
La rentabilité est aussi un facteur clé. Dans les pays où les péages sont réduits pour les véhicules électriques – comme l’Allemagne, la Suisse, l’Autriche, et bientôt les Pays-Bas – les planificateurs doivent privilégier ces itinéraires. Cela permet de maximiser les économies. La recharge en dépôt est généralement plus économique que la recharge publique. De plus, les dépôts peuvent réduire les coûts en utilisant l’énergie solaire et le stockage tampon.
7. Quelles réglementations européennes les entreprises logistiques doivent-elles connaître pour planifier des tournées en camions électriques, et comment PTV EV Truck Route Planner les aide-t-il à rester conformes ?
« Les réglementations sont un moteur essentiel de l’électrification dans la logistique. Dans l’UE, des objectifs stricts en matière de CO₂ pour les véhicules lourds poussent le secteur à agir dès maintenant. Les opérateurs doivent tenir compte de plusieurs cadres réglementaires, comme le paquet Fit for 55, le mandat AFIR sur les infrastructures de recharge, et les normes actualisées d’émissions de CO₂. Ces éléments influencent directement la planification et l’exploitation des flottes.
8. Si vous deviez conseiller un directeur de flotte aujourd’hui, quelle serait la décision stratégique à prendre pour garder une longueur d’avance dans la planification EV ?
9. Quel sujet est, selon vous, trop médiatisé ou mal compris dans le secteur ?
« Je dirais que ce sont les concepts basés sur l’hydrogène, comme les véhicules à pile à combustible. C’est une idée prometteuse pour l’avenir, mais aujourd’hui, les coûts sont trop élevés, il n’y a pas assez d’hydrogène vert, et des difficultés techniques persistent. Pendant ce temps, les camions électriques atteignent déjà des autonomies qui, combinées à la recharge en mégawatts, ouvrent de nombreuses possibilités. Le battage autour de l’hydrogène diminue fortement en ce moment, mais il pourrait y avoir des opportunités lorsque l’hydrogène vert atteindra un prix autour de 5 €/kg, notamment si l’énergie électrique disponible dans les dépôts ne suffit pas à recharger les camions électriques.








