Le transport sanitaire doit aujourd’hui relever un défi majeur : répondre à une demande croissante de missions, tout en faisant face à une diminution des ressources et à des contraintes réglementaires toujours plus strictes. Le vieillissement de la population et le développement des soins à domicile entraînent en effet une explosion des besoins en transport sanitaire. Près de 60 millions de transports sanitaires ont été réalisés en France en 2025, représentant près de 7 milliards d’euros, selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Chaque année, ce chiffre augmente. En cause, principalement, le virage ambulatoire, qui vise le transfert des soins dispensés à l’hôpital vers la médecine de ville, et la volonté de limiter les hospitalisations prolongées génèrent également davantage de déplacements pour des consultations, des examens ou des dialyses.
Une contrainte qui s’intensifie

Cette tendance, qui s’intensifie avec de plus en plus de fermetures de lits dans les hôpitaux, signifie pour les exploitants un nombre accru de trajets à organiser, souvent dans des délais très serrés. En conséquence : une complexification de la planification et une pression accrue sur les équipes. Pour exercer un transport sanitaire privé par ambulance, le professionnel doit posséder un agrément, qui implique de respecter certaines règles comme d’assurer des délais stricts pour les rendez-vous médicaux, d’assurer une traçabilité des trajets et, bien sûr, de se conformer aux exigences réglementaires d’hygiène et de sécurité.
Des contraintes réglementaires…
L’ambulancier a vocation à assurer, au moyen de véhicules spécialement adaptés, les transports des patients pour des raisons de soins ou de diagnostic, sur prescription ou en cas d’urgence médicale. Pendant le transport en ambulance, le titulaire du certificat de capacité d’ambulancier assure la surveillance du patient et la bonne exécution des gestes appropriés à son état. L’ambulancier peut être amené à assurer le brancardage au départ et à l’arrivée (étages compris le cas échéant). La convention nationale passée entre les caisses d’assurance maladie et les fédérations des transporteurs sanitaires prévoit que l’équipage n’est pas mobilisé plus d’un quart d’heure sur place.
L’ambulancier fournit la literie nécessaire au transport et assure son nettoyage. En cas de besoin, et sur prescription médicale, il doit être en mesure d’administrer de l’oxygène au patient. Après le transport, il désinfecte le véhicule dans les conditions prévues à l’article L. 3114-1 du code de la santé publique.
… et économiques
Chaque mission doit être planifiée avec précision pour éviter les retards, sous peine de pénalités ou de non-remboursement par les organismes de santé. À cela s’ajoutent la hausse des coûts de carburant et la pénurie de personnel qualifié. Selon France Travail, il manquerait en effet 15 000 ambulanciers en France. Chaque kilomètre parcouru et chaque minute perdue ont donc un impact direct sur la rentabilité et la qualité de service.
L’ambulancier fournit la literie nécessaire au transport et assure son nettoyage. En cas de besoin, et sur prescription médicale, il doit être en mesure d’administrer de l’oxygène au patient. Après le transport, il désinfecte le véhicule dans les conditions prévues à l’article L. 3114-1 du code de la santé publique.
Un levier stratégique
Mais comment réduire les temps de trajet, limiter les kilomètres inutiles et améliorer la productivité ? Dans le transport sanitaire, la réponse réside dans l’optimisation intelligente des itinéraires, un levier stratégique pour absorber la hausse des demandes sans exploser les coûts.
L’écoconduite, ainsi que l’optimisation des itinéraires permet de réaliser jusqu’à 15 % d’économies sur le carburant, selon l’ADEME, tout en améliorant la ponctualité des interventions.
Répondre aux enjeux RSE et améliorer la qualité de service
Le fait de parcourir moins de kilomètres signifie également moins d’émissions de CO₂, argument non négligeable dans un contexte où toutes les entreprises cherchent aujourd’hui à mettre en place une démarche plus responsable et durable dans leur modèle d’affaires. Des trajets plus courts et mieux planifiés permettent par ailleurs de respecter plus aisément les rendez-vous médicaux, garantissant ainsi une meilleure prise en charge des patients.

Les solutions technologiques au service des ambulanciers
En raison de toutes ces contraintes, l’adoption d’outils de planification et de géolocalisation permet de mieux gérer les tournées en intégrant des fonctionnalités-clés d’optimisation en temps réel, ou encore de reporting et d’alertes. Ainsi, en migrant vers la plateforme SaaS PTV Developer de PTV Logistics, le concepteur de logiciels dédiés au transport sanitaire SCR Informatiques, basé à Erbray (Loire-Atlantique), garantit une traçabilité optimale des transports de près de 5000 Véhicules Sanitaires Légers (VSL) et taxis en France et dans les DOM. À la clé : des trajets certifiés, une facturation au kilomètre parcouru et une meilleure prise en compte des transports partagés.
L’optimisation des itinéraires permet d’allier efficacité, économies et satisfaction des patients. C’est une étape essentielle pour les exploitants qui souhaitent rester compétitifs et répondre aux défis actuels du transport sanitaire.
